JE L'ADMIRE ENCORE!
Près de X milliers de livres ont officiellement été remis à l'école élémentaire «Despot Stefan», a Jablanica près de Krusevac, le 1er décembre, lors de l'action humanitaire «Offrons le mot». L'équipe de la chaine régionale Radio Televizija Krusevac, a partagé l'enthousiasme avec les élèves, les professeurs et autres invités, porté tant sur le grand nombre de livres que sur l'initiatrice de l'action, Zorica SENTIC, grande humaniste et excellent poète,
La première question que j'ai posé à cette merveilleuse femme était: - Où vivez-vous? - A ma surprise, elle a répondu:
- Dans les livres – démontrant cela non seulement par ses quelques recueils de poésie mais aussi par les étagères pleines de livres ramenés. Elle a ajouté ensuite: Et aux beaux enfants à qui j'offre le mot.
J'ai prié cette exceptionnelle dame de m'offre quelque mot sur cette intention, sur les actes qui font d'elle un grand homme, une humaniste. De façon originale, Zorica m'a répondu qu'il existait dans la langue française une expression qu'elle n'arrivait pas à traduite, et c'est «coûte que coûte», Elle sait que je parle français et m'a prié de traduire. Effectivement, cela se traduit en serbe par «Neka košta šta košta»! Par conséquent, coûte que coûte, je dois le faire! C'est mon rêve...
Je lui demande quel est son ressenti lorsqu'elle voit de tels visages satisfaits grâce aux livres qu'elle a obtenu ?
J'ai vécu aujourd'hui l'expérience de voir que ma lettre-poésie est affichée là-bas, sur le mur !
Il m'ont immortalisé. Ça c'est un don monsieur, ceci – dit-elle en montrant les livres – n'est rien.
Pour cela, je me suis promenée à travers différentes villes de Serbie et ai recueilli des livres... Je dis avec satisfaction que le plus grand mérite, pour tous les livres que vous voyez ici, revient au restaurant Belgradois «Stenka» et plus précisément les propriétaires, le merveilleux couple Radinka et Milorad Stojković. Tous les livres sont arrivé chez eux. Sinon, cette action est menée sans moyens financiers, on a juste besoin de grands coeurs, du coeur des bons gens.
Chez moi la persévérence n'a pas de date de péremption.
http://www.restoran-stenka.com/
J'observe Zorica Sentic, je l'écoute attentivement et d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, je l'interrompt avec cette question:
- Quelle est cette âme, qui vient de la plus belle ville au monde dans laquelle elle vit, de Cannes, et travaille avec acharnement ici, en Serbie, en recueillant des livres pour les enfants des villagesN
Puis j'ai posé la question de façon impulsive, elle ne s'y attendait pas. En un instant ou deux, elle a eu les larmes aux yeux. Elle est revenue à soi et a dit:
- L'âme...Eh bien, il n'en est pas de plus grande que la Vôtre... Vous savez, ma maman voulait que je sois belle, mon père voulait que je sois belle et intelligente, mais ma grand-mère, quand j'étais petite, je m'en souviens toujours, m'a dit: «Je t'en prie, ma fille, soit un Homme bon »! Et je suis née à Skopje, à 200 mètres de la maison de Mère Thérésa, c'est peut-être un signe.
A côté de 1955 autres rêves, et parmi lesquels, tous ne peuvent se réaliser, je le sais, j'ai un grand souhait qui est que tous les villages de Serbie aient leur propre bibliothèque? Vous savez pourquoi ? En 2009, j'ai reçu de la part du mouvement Pédagogique de Serbie le prix de la bonne action de l'année et c'est à ce moment-là que j'ai rencontré le grand Vasa PELAGIC. Il avait alors déjà dit que chaque village devait avoir sa bibliothèque? Et ainsi, un doigt au-dessus me l'a dit, je crois en cela, que je dois le faire...
En fait, que VOUS le fassiez, vous avec moi. Toute seule je ne peux rien. Il faut seulement que de bonnes âmes existent, bonnes, humanistes et des cœurs intelligents.
Je regarde cette belle, noble femme, je la regarde et je l'admire
Je l'admire encore
Pour très longtemps encore
Pour toujours
Tomislav Simić Kalpački, journaliste publiciste Kruševac